« Nos deux membres recherchées par la police ont réussi à quitter le territoire russe! Elles cherchent à recruter des féministes étrangères pour préparer de nouvelles actions » : c’est ainsi que le groupe Pussy Riot a annoncé sur son compte Twitter que deux de ses membres recherchées par la police avaient fui la Russie pour échapper aux poursuites judiciaires. Le groupe n’a pas précisé dans quel pays se trouvaient actuellement les militantes.
Si elles étaient arrêtées, elles seraient jugées pour avoir participé elles-aussi, le 21 février dernier, à une prière punk anti-Poutine à la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou. Cinq membres du groupe Pussy Riot étaient en effet montées sur l’autel encagoulées et, imitant une prière, elles avaient appelé la Vierge Marie à « chasser Poutine », quelques mois avant la présidentielle de mai, qui a vu Poutine revenir au Kremlin pour un troisième mandat, après quatre ans au poste de Premier ministre. Les militantes de Pussy Riot avaient été délogées de la cathédrale par des agents de sécurité.
Le 17 août dernier, trois d’entre elles, Nadejda Tolokonnikova, Ekaterina Samoutsevitch et Maria Alekhina, ont été condamnées par un tribunal de Moscou à une peine de deux ans en camp pénitentiaire pour « incitation à la haine religieuse » et « hooliganisme », et la police a annoncé quelques jours après qu’elle était à la recherche des autres membres du groupe.
Ce procès a provoqué de vives réactions à l’étranger, où le verdict a été qualifié de « disproportionné ». Des manifestations dénonçant le procès ont eu lieu en Europe, notamment à Paris, Barcelone, Londres et Bruxelles. Les Pussy Riot ont reçu le soutien de nombreuses personnalités, Sting, Madonna, Paul McCartney ou la veuve de John Lennon, Yoko Ono.
Source : AFP
Crédit photo : Facebook/Pussy Riot
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