51 sur 154 sportifs paralympiques (plus 10 guides), le ratio est simple : 1/3 des athlètes tricolores sont des femmes. Pour atteindre l’objectif de 16 médailles fixé par les dirigeants paralympiques et entrer dans les 10 meilleures nations, les représentantes féminines vont donc devoir améliorer leurs résultats de Pékin où sur les 12 titres remportés, 3 seulement étaient l’œuvre des femmes. Pour emmener cette équipe féminine, Assia El'Hannouni, double championne paralympique en titre sur 200 et 400m en Chine et Thu Kamkasomphou, médaille d’or également en tennis de table à Pékin, comptent bien conserver leur breloque dorée. Sandrine Aurières-Martinet en -52kg en judo, Marie-Amélie Le Fur en athlétisme (100m, 200m, longueur) et Élodie Lorandi sur 200m 4 nages pourraient également progresser d’une marche et ainsi revenir de Londres avec un titre paralympique.
Assia El’Hannouni, mal voyante, est sans conteste la leader de l’équipe féminine paralympique. Avec 4 titres en 2004 sur 100, 200, 400 et 800m et autant de records du Monde, la Française d’origine marocaine a également brillé à Pékin. Porte-drapeau de la délégation française, elle a conservé ses médailles d’or sur 200 et 400m et a décroché l’argent sur 800 et 1500m. Cette année à Londres, la trentenaire, qui participe à ses derniers Jeux a priori, s’aligne sur 100, 200 et 400m. Des distances qui pourraient également sourire à Marie-Amélie Le Fur, qui s’alignera sur 100 et 200m et sur la longueur. Amputée sous le genou gauche, la jeune athlète arrive en confiance dans la capitale britannique puisqu’elle a battu fin juin le record du monde du saut en longueur avec un bond à 5m43.
Les 12 membres de l’équipe de France féminine de basket en fauteuil ont décroché leur billet pour Londres lors des championnats d’Europe en Israël en 2011. Les joueuses entourées de Pascal Montet, leur entraîneur et Anne Filice, son adjointe, portées par la médaille d’argent de leurs homologues valides, visent haut et espèrent parvenir au minimum en ¼ de finale de la compétition. L’idéal serait même de faire aussi bien qu’à Barcelone en 1992, seule participation de l’équipe aux Jeux paralympiques, où la France avait terminé 7e. À noter que l’ailière, Maïté Mathias, est la seule joueuse française qui participe à ses 2nds Jeux paralympiques.
Thu Kamkasomphou, n°1 mondiale de tennis de table handisport, est une des plus grandes chances de médaille bleue. Championne paralympique en titre, la Française d’origine laotienne, est aussi championne nationale depuis 2000, championne d’Europe depuis 2001 et championne du Monde en titre dans sa catégorie. Un palmarès à faire pâlir n’importe quel sportif de haut niveau. À 44 ans, la pongiste est restée discrète pendant sa préparation mais arrive tout de même en grande favorite pour la compétition paralympique.
Côté natation, Élodie Lorandi, vice-championne paralympique et ses compatriotes Anita Fatis, Stéphanie Douard, Alicia Mandin et Anaelle Roulet peuvent espérer des résultats dans les bassins londoniens.
Souhad Ghazouani, paraplégique de naissance, est l’une des femmes les plus fortes de sa catégorie en haltérophilie : en développé-couché, elle soulève près de 150 kg. Elle est également championne du monde en titre en -60 kg et doit s’aligner à Londres en -67,5kg.
4 judokates lorgnent également sur la médaille d’or paralympique et notamment Sandrine Aurières-Martinet, médaillée d’argent à Pékin.
À préciser aussi la participation de Christine Schoenn en handitennis. À 45 ans, la sportive de Cagnes-sur-Mer est actuellement la meilleure joueuse française et se classe dans les 22es meilleures mondiales.
Laure Gamaury
Crédit photo : franceparalympique/Benjamin Loyseau
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