La réalisatrice belge Sophie Peeters a montré du doigt l’ampleur du phénomène : dans les rues de Bruxelles, les insultes sexistes fusent sur le passage des femmes, particulièrement dans un quartier populaire de la ville. Dans son documentaire « Femme de la rue », la jeune femme avait filmé en caméra cachée les remarques et les injures auxquelles elle était confrontée.
Un film qui a provoqué l’indignation du maire de Bruxelles, qui a décidé de lutter plus vigoureusement contre ces insultes, qui seront désormais passibles d’une amende comprise entre 75 et 250 euros. «Toute forme d’insulte est désormais punissable, qu’elle soit sexiste, raciste, homophobe ou autre», a déclaré Freddy Thielemans, le bourgmestre socialiste de la capitale belge. Un dispositif inédit en Belgique et qui vise à lutter contre le sentiment d’impunité pour les incivilités quotidiennes. Si aucune mesure n’avait été appliquée plus tôt, c’était surtout en raison de l’engorgement des tribunaux de la ville. «De ce fait, une partie des 2 500 policiers de la ville étaient peu motivés pour lutter contre ce type de faits», a expliqué l’un des porte-paroles du maire.
Les poursuites pourront être engagées sur la base d’un flagrant délit constaté par la police ou d’un dépôt de plainte.
Source : AFP
« Femme de la rue » : le sexisme ordinaire filmé en caméra cachée
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