« Après le mariage, une majorité de femmes restent au foyer, sans recevoir de salaire pour cela. Cette situation devient une tragédie quand une femme divorce ou devient veuve », explique la ministre indienne des Femmes Krishna Tirath. La solution ? Demander aux hommes de reverser mensuellement un certain pourcentage de leur salaire à leur femme au foyer. C’est du moins, rapporte Lesnouvellesnews.fr, le projet de loi sur lequel se penche actuellement le gouvernement indien, qui dans le même temps travaille à établir une méthode pour calculer le prix du travail domestique. Alors que le rapport Stiglitz, rapport de la Commission du même nom sur la mesure des performances économiques et du progrès social, recommandait en 2009 de tenir davantage compte de la partie non-marchande de l'économie, l’OCDE indique qu’en Inde les femmes fournissent en moyenne 4 à 5 heures de travail non payées de plus que les hommes par jour.
« Il faut garder en mémoire ce facteur déterminant : le faible statut socio-économique des femmes est directement lié au manque de reconnaissance du travail domestique dans la société », explique Meghna Roy, l’une des défenseures du projet dans le Times of India. Pour les opposants, si le principe de valoriser le travail domestique est jugé intéressant, la mise en place de ce projet leur paraît plus que difficile. Autre argument, cette mesure jugée « paternaliste » mêle de façon « absurde » l’Etat aux transactions financières au sein des foyers. Du côté des associations d’hommes, la mesure est vivement décriée. « Le gouvernement devrait fournir aux femmes plus de possibilités de travailler hors de la maison. Et pas traiter les hommes comme des distributeurs de billets », tempête Swarup Sarkar, président de l'association Save Family Foundation.
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Hommes au foyer, divorces à la clé ?
Les mères actives sont plus en forme que les mères au foyer