« We are hungry » : c’est le cri du cœur des étudiants américains qui ont décidé de se rebeller. En cause ? Les nouveaux menus distribués dans les écoles et les universités, dont l'apport calorique a été réduit à 850 calories. Une mesure prise dans le cadre du programme de lutte contre l’obésité des jeunes mis en place par le gouvernement Obama et activement soutenu par la pourtant très populaire First Lady Michelle Obama. Mais la diminution des assiettes n’est clairement pas du goût des étudiants, qui estiment qu’on les affame et qu’ils n’ont pas l’énergie nécessaire pour mener à bien toutes les activités de la journée. « On a faim. On a besoin de nourriture », clament-ils haut et fort. Et la résistance s’organise.
Depuis quelques jours, on peut ainsi voir circuler sur Youtube une vidéo réalisée par les élèves et professeurs d’un lycée du Kansas, déjà visionnée plus de 600 000 fois. Reprenant le tube « We are Young » du groupe Fun, les étudiants ont détourné les paroles de la chanson, dénonçant les restrictions dans leurs assiettes et réclamant des portions plus adaptées à leurs activités quotidiennes. On peut ainsi voir dans cette vidéo pleine d’humour des élèves affamés, trop faibles pour faire du sport ou rester concentrés en cours, s’écroulant dans les couloirs et se déplaçant en rampant.
Des effets secondaires contreproductifs
Le clip humoristique dénonce par ailleurs les conséquences fâcheuses que peuvent avoir ces restrictions à l’heure du déjeuner : les élèves, par peur de manquer, n’hésitent pas à s’approvisionner au « drugstore » du coin, rapportant dans leur sac chips, barres chocolatées et autres sodas pour combler les petits creux… « Ils ont trouvé un moyen de dégoter de la nourriture », chante l’étudiant avec ironie, alors que ses camarades de classe défilent les bras chargés de junk-food.
Un clip qui fait écho au boycott organisé la semaine dernière par les étudiants du lycée Mukwonago, dans le Wisconsin, qui ont délibérément boudé la cafétéria à l’heure du déjeuner. Eux aussi dénonçaient les portions beaucoup trop chiches qu’on leur sert depuis quelques temps. Les sportifs étant les premiers à se plaindre : « Beaucoup d’entre nous commencent à avoir faim avant même que les entraînements ne commencent », a ainsi souligné dans le journal Sentinel Nick Blohm, un élève membre d’une équipe de baseball. Si l’offre de repas plus équilibrés plaît globalement, tous réclament des quantités plus importantes. Le gouvernement entendra-t-il cet appel du ventre ?
Voir le clip de « We are hungry »
Crédit photo : Ingram Publishing
Michelle Obama lance un concours de recettes pour enfants
Obésité infantile : le comportement alimentaire n'explique pas tout
Obésité : la consommation de sodas encadrée à New York