En août dernier, les membres du groupe punk Pussy Riot avaient écopé en première instance de deux ans de camp chacune pour avoir chanté une prière anti-Poutine. En appel, Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, et Maria Aliokhina, 24 ans, ont vu leur peine confirmée, jugées coupables de vandalisme motivé par la haine religieuse. Ekaterina Samoutsevitch a, elle, été remise en liberté, sa peine ayant été transformée en condamnation avec sursis.
Lors de l’audience, les membres du groupe punk ont réitéré leurs excuses, mais ont aussi rappelé que leurs intentions étaient politiques. « Nous n’avons pas voulu offenser les croyants. Si cela a été le cas, nous nous en excusons. Notre action était politique », a souligné Ekaterina Samoutsevitch. « Nous sommes toutes les trois innocentes, nous sommes en prison pour nos opinions politiques », a renchéri Maria Aliokhina. La troisième s’est elle aussi excusé auprès de ceux qui ont été choqués par leur action mais a prévenu qu’« un repentir est impossible car ce serait reconnaître que notre action était antireligieuse, ce qui n’est pas le cas ».
Depuis le 1er octobre, le procès en appel s’était ouvert après l’annonce d’Ekaterina Samoutsevitch de sa séparation d'avec ses avocats en raison de désaccords sur la ligne de défense adoptée. Une audience qui intervenait alors que le président russe Vladimir Poutine avait pris position déclarant que la peine de deux ans de camp était « correcte ».
Crédit photo : AFP
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