Pour la première fois dans l’histoire de l’Union africaine, une femme prend la présidence de la Commission. La Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma a remplacé ce lundi le Gabonais Jean Ping, pour diriger l’autorité exécutive panafricaine. Créée en 2002 sur les bases de l’ancienne Organisation de l’unité africaine (OUA), l’Union africaine (UA) regroupe 53 pays du continent et travaille à promouvoir la démocratie, les droits de l’Homme et le développement de l’Afrique.
Alors que l’organisation est souvent critiquée pour son manque d’initiatives et d’efficacité, il semble que le profil de Mme Dlamini-Zuma tombe à pic. La Sud-Africaine n’est autre que l’ex-épouse de l’actuel président de l’Afrique du Sud Jacob Zuma. Mais surtout, cette militante de la première heure contre l’apartheid fut le premier ministre de la Santé noir sous Nelson Mandela, qui la chargea de revoir un système élaboré selon des critères raciaux. Elle s’est par la suite vu confier les portefeuilles de ministre des Affaires étrangères (1999-2009), puis de l’Intérieur (2009-2012), jusqu’à sa nomination pour la présidence de la Commission de l’Union africaine en juillet dernier.
Étudiante en médecine, elle a mené parallèlement à ses études des activités politiques militantes au sein du Congrès national africain, interdit par le gouvernement blanc au pouvoir. Forcée de s’exiler en Grande-Bretagne en 1978, elle y termina ses études avant de rentrer en Afrique du Sud en 1990. À 63 ans, Nkosazana Dlamini-Zuma est réputée pour sa rigueur et sa gestion efficace des affaires de l’État.
Crédit photo : Flickr/AUCommission
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