Est-ce une nouvelle page qui s’ouvre dans les relations franco-mexicaines ? On pourrait le croire, au vu des récentes déclarations de François Hollande et du président mexicain Enrique Peña Nieto, tous deux fraîchement élus à la tête de leur pays. En effet, prenant position sur le cas de Florence Cassez lors d’une déclaration à l’Élysée, Enrique Peña Nieto a regretté que cette affaire ait « trop marqué les relations entre les deux pays ». Et d’ajouter : « Ce que je peux dire dès maintenant, c’est que nous respecterons scrupuleusement la décision ou les décisions qui seront prises par la Cour suprême de justice ».
Une promesse aussitôt reprise par le chef de l'État français. « Nous faisons confiance à la Cour suprême pour en terminer avec cette situation que nous jugeons douloureuse mais qui est entre les seules mains de la justice mexicaine », a-t-il ainsi affirmé, insistant sur le fait que les principes posés par son homologue étaient « également ceux de la France : l'indépendance de la justice ». Arrêtée en 2005, Florence Cassez purge actuellement une peine de 60 ans de prison pour sa participation présumée à des enlèvements qu'elle nie.
En prenant ses distances avec l’affaire Florence Cassez, François Hollande marque une nette rupture avec la position de son prédécesseur. En effet, en 2009, Nicolas Sarkozy avait vainement tenté de négocier le transfert de la Française sur le territoire national. Puis, en 2011, sa volonté de lui dédier l'Année du Mexique avait provoqué la colère des autorités mexicaines et conduit à l'annulation pure et simple de cette manifestation culturelle.
Quoi qu’il en soit, l’époque des rapports houleux entre les deux pays semble bel et bien révolue. Pour preuve, François Hollande et Enrique Peña Nieto ont émis le souhait lors d’un déjeuner à l’Élysée de développer des échanges commerciaux, culturels et éducatifs. En outre, estimant que « le modèle traditionnel français de la gendarmerie est le bon modèle », le président mexicain a envisagé une coopération avec la France pour l’instauration d’un service similaire dans son pays, gangréné par la violence et le trafic de drogue. Enfin, François Hollande aurait d’ores et déjà accepté l'invitation de son hôte de se rendre au Mexique en 2014, à l’occasion du cinquantenaire d'une tournée du général de Gaulle en Amérique latine.
Crédit photo : AFP/ Archives
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