Le seul membre libéré du groupe Pussy Riot a déposé une plainte à la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH). Ce recours préliminaire se réfère à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme sur la torture ; Ekaterina Samoutsevitch affirme qu'elle et les deux autres membres de Pussy Riot ont été l’objet d’abus durant le procès. Condamnée en sursis, elle s’est plainte des conditions d’emprisonnement ainsi que des entraves à sa liberté d’expression.
« J'ai joint au recours l'emploi du temps des audiences au tribunal. On peut voir que les jours d'audience se terminaient après 21h. Ce qui signifie qu'elles rentraient dans leurs cellules vers minuit. Et elles devaient se lever de nouveau vers 5 ou 6 heure du matin pour aller au tribunal », a expliqué l'avocate de la plaignante à la radio Écho de Moscou. « Ainsi, elles dormaient peu durant la journée, ne mangeaient pas du tout et ne buvaient pas. Du point de vue de la Convention européenne, c'est un traitement inacceptable pour des personnes incarcérées ».
Salima Bahia
Crédit photo : AFP/Natalia Kolesnikova
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