La BCE donne un bien mauvais exemple en matière de parité : 27 États membres, 27 représentants à la Banque centrale européenne, mais aucune femme. Alors que 60% des diplômés universitaires sont de sexe féminin, seulement 14% arrivent à obtenir un poste dans les hautes sphères de la hiérarchie professionnelle.
Face à ce problème récurrent, la BCE a décidé de remplacer un des membres masculins du directoire pour garder un semblant de cohérence dans l’engagement européen pour la parité. De son côté, la Commissaire européenne Viviane Reding présentera le 23 octobre une mesure imposant un quota de 40% de femmes dans les conseils d’administration des entreprises cotées, avec le soutien de la Commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale ; cela fait suite à l’échec relatif des mesures incitatives auxquelles seulement 24 entreprises européennes ont adhéré.
Les entreprises avec plus de 250 salariés et un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions d’euros devront montrer un rapport détaillé sur la composition de leurs équipes, et en cas de refus d’application elles verront leurs subventions supprimées. Si la France soutient le projet, l’Allemagne hésite, tandis que le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont clairement signifié leur totale désapprobation au nom de la liberté d’entreprise.
Salima Bahia
Crédit photo : leblogfinance.com
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