À 58 ans, Mireille Ballestrazzi devient la première femme à prendre la tête du réseau policier mondial, Interpol. La Française était jusqu'ici numéro deux de la Direction centrale de la PJ. Depuis Ivan Barbot en 1988, la France n'avait pas brigué ce mandat prestigieux. Mireille Ballestrazzi a bénéficié du soutien de la Direction de la coopération internationale présente dans 93 pays ainsi que de celui de Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, qui a fait le déplacement spécialement en début de semaine à l'ambassade de France à Rome pour y recevoir les responsables des délégations étrangères.
Mireille Ballestrazzi est l'une des premières femmes à passer le concours de commissaire en 1975 quand l'institution autorise le « sexe dit faible » à se présenter. De faible, il n'en est rien pour cette jeune policière qui gravit les échelons à vitesse grand V : à 25 ans, elle est chef du groupe de répression du banditisme à Bordeaux avant d’intégrer l'Office central de répression des vols d'objet d’art et de parcourir le monde pour récupérer les œuvres volées. Puis, direction la PJ d'Ajaccio, sous-direction des affaires économiques et financières de la DCPJ, Mireille Ballestrazzi continue son ascension avant de devenir inspecteur général de la Police et d'obtenir en 2010 la double casquette de directeur central adjoint de la PJ et de vice-présidente pour l'Europe du comité exécutif d'Interpol.
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