C'est la double peine des sinistrées d'Haïti. Réfugiées depuis un an dans les camps de fortune à Port-au-Prince ou dans le sud de l'île, traumatisées par le séisme et la perte de leurs proches, les femmes et fillettes doivent faire face au regain des violences sexuelles. Plus de 250 cas de viols auraient été signalés durant les 150 jours qui ont suivi le tremblement de terre selon Amnesty International, qui publie aujourd'hui un rapport inquiétant : " Aftershocks, women speak out against sexual violence in Haïti's camps ".
Actuellement, une victime de viol se présente presque tous les deux jours pour réclamer de l'aide. En cause, la destruction des postes de Police et des tribunaux qui désorganise le pays et encourage la criminalité. " Pour mettre fin aux violences sexuelles généralisées, le nouveau gouvernement doit faire de la protection des femmes et des fillettes dans les camps une priorité. Ce problème a jusqu'ici été largement ignoré dans la réponse apportée à la crise humanitaire globale ", a déclaré Gerardo Ducos, chercheur sur Haïti à Amnesty International. Plus d'un millions d'Haïtiens vivent toujours dans des tentes de fortune et des camps non sécurisés. Il y a urgence.
Voir la vidéo d'Amnesty International sur les violences sexuelles contre les femmes
Droits photo : Michael Swan
A young girl carries water in a camp, Haiti, 9 November 2010
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