Le verdict du procès des Pussy Riot n’était pas rendu depuis un mois que les pin's partaient déjà en fabrication. Selon une révélation de Courrier International, l’avocat du groupe punk russe, jugé et condamné en Russie pour avoir entonné une prière anti-Poutine dans une cathédrale, ne s’est pas privé de faire son beurre sur le dos des jeunes femmes. Mark Feïguine et sa femme ont tenté d’enregistrer le nom des Pussy Riot en tant que marque déposée pour 5 catégories de produits : objets publicitaires, jouets, vêtements, DVD, clés USB, etc. Mais aussi pour pouvoir gérer sous ce nom des activités de divertissement (discothèques, émissions TV, films…)
Alors que le couple s’en défend, la société WEB-BIO, demandeuse de ces autorisations est bel et bien domiciliée à l’adresse de Natalia Kharitonova, l’épouse de Mark Feïguine.
Mais l’organisme russe chargé d’enregistrer les marques a mis son veto face aux prétentions commerciales du couple, au grand soulagement des Pussy Riot. L’institution Rospatent a examiné et rejeté la demande de la société WEB-BIO et l’a fait savoir publiquement le 2 novembre dernier. Selon Ekaterina Samoussevitch, la troisième Pussy Riot libérée lors du procès en appel du mois d’octobre, les ambitions de l’avocat et de sa femme allaient à l’encontre de la philosophie des Pussy Riot, qui n’ont aucune intention d’exploiter commercialement leur nom, désormais mondialement connu, et populaire. La machine est néanmoins lancée : les goodies se trouvent dans le commerce, et les droits pour un film auraient d’ores et déjà été vendus à une société de production londonienne.
Crédit photo : AFP
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