Alors que Gaza vit depuis plusieurs jours au rythme des attaques de l’armée israélienne, des jeunes femmes décrivent, dans la presse ou sur leur blog, leur quotidien de civiles sous les bombes.
« Vérifier que les batteries de la radio sont chargées et les lampes-torches à portée de main, rester le plus loin possible des fenêtres : mes deux sœurs et moi avons fait les préparatifs habituels, ceux que nous faisons toujours avant les nuits qui s’annoncent difficiles », raconte ainsi Abeer Ayoub dont le témoignage, publié dans Ha'Aretz, l’un des quatre grands quotidiens généralistes d’Israël, est également rapporté par Courrier International. « Nous avions le bonheur de dormir depuis une heure et demie quand notre sommeil a été interrompu par une forte explosion. Une bombe puissante venait de tomber non loin. J’ai bondi de mon lit en criant : "Fuyons !" ».
Remise du choc, la jeune femme s’assure que sa famille est saine et sauve avant de s’enquérir du lieu de cette énième frappe. « Ayant vérifié que ça n’était pas trop près de chez moi, j’ai dû prendre des nouvelles de tous les amis que j’ai dans ce quartier et j’ai découvert que mon amie Arej venait de mettre à jour son statut Facebook : "Plus de maison mais, Dieu merci, nous sommes en vie". »
Sur son blog Gazamom.com, Layla Al-Haddad s’interroge quant à elle sur les suites du conflit. « Le ciel continue à faire régner la terreur sur Gaza. La ville était en flammes à la nuit tombée. Et tous les Palestiniens dans ce territoire en état de siège attendent avec inquiétude de savoir quelle sera la réaction du Hamas à la dernière surenchère israélienne. À Gaza, les dirigeants du Hamas se retrouvent dans une position délicate. D’un point de vue politique, ils ne peuvent risquer de lancer une contre-offensive de grande ampleur. Pourtant, ne pas réagir serait considéré comme un aveu de faiblesse », analyse-t-elle.
Et de poursuivre : « En outre, le vote des Nations unies pour accorder à la Palestine le statut d’État observateur devrait avoir lieu le 29 novembre. Israël a déjà menacé de riposter en faisant annuler les accords d’Oslo, une décision qui ferait peut-être la joie de nombreux Palestiniens. En réalité, tout cela n’aura aucune répercussion sur le terrain, sauf peut-être de brider la portée et la férocité des attaques israéliennes. »
Crédit photo : gazamom.com
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