Malgré ses positions anti-avortement, des propos homophobes tenus par le passé ou son refus, en 2011, d’autoriser le divorce à Malte, Tonio Borg vient d’être nommé commissaire européen chargé de la Santé et des Consommateurs. Il succède à son compatriote John Dalli, poussé vers la sortie par le président de la Commission européenne en raison de soupçons de trafic d’influence.
Approuvée par 386 voix contre 281, cette nomination ne faisait aucun doute après la récente audition du vice-Premier ministre maltais par le Parlement, cette dernière ayant été jugée « généralement de façon positive » par les commissions compétentes. À en croire le président de la conférence des présidents des commissions du Parlement, Klaus-Heiner Lehne, le Parlement avait d’ailleurs salué « la compétence, l’engagement européen et l’indépendance » de l’aspirant commissaire. « Il connaît bien ses dossiers. Il a même parfois été beaucoup plus clair que son prédécesseur, notamment sur les questions de santé », a pour sa part estimé le socialiste français Gilles Pargneaux.
Un point de vue que ne partagent pas tous les parlementaires et plus particulièrement les libéraux et les Verts. Pour preuve, en début de semaine, les membres du groupe des socialistes et démocrates, le deuxième en nombre au Parlement européen, s’étaient prononcés aux deux tiers contre la nomination de Tonio Borg.
Quoi qu’il en soit, le nouveau commissaire, qui devrait prendre ses fonctions immédiatement, a d’ores et déjà promis de présenter dès janvier 2013 une nouvelle proposition « ambitieuse » de législation sur le tabac. Une directive sur laquelle travaillait son prédécesseur. Elle pourrait être votée avant la fin de la mandature en 2014.
Crédit photo : europarl.europa.eu
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