Mercredi, la Corée du Sud élira son ou sa chef d’État. Pour la première fois, elle choisira peut-être une présidente en la personne de Park Geun-hye. Âgée de 60 ans, conservatrice, cette politicienne est la candidate du Parti de la nouvelle frontière actuellement au pouvoir et également, la fille du dictateur Park Chung-hee qui a dirigé le pays dans les années 70. Elle affronte dans un duel très serré le candidat de centre gauche Moon Jae-in pour succéder au président en fonction Lee Myung-bak. Cette ancienne députée a déclaré que la présidentielle était « un tremplin remarquable pour briser le plafond de verre de la société ». Reste que Park Geun-hye ne fait pas l’unanimité à gauche comme à droite. Le porte-parole du candidat centre gauche Park Kwang-on avance qu’elle « n’a aucune féminité ». « Elle n’a pas passé sa vie à se tracasser pour aller à la maternité, trouver une place à la crèche, élever ses enfants ou payer les courses ».
Il est vrai que Park Geun-hye n’a pas d’enfants et n’a jamais été mariée, ce qui selon ses détracteurs hommes et femmes la décrédibilise sur la portée féministe de sa candidature. Ma Ji-hye, une étudiante de 25 ans que le Nouvel Observateur a rencontrée à Séoul explique : « le simple fait qu'elle soit biologiquement une femme ne suffira pas à me convaincre ». De plus, selon les observateurs locaux, son programme ne porte pas l’égalité salariale au rang des priorités. Le Centre pour les femmes coréennes et la politique a publié des « notes » évaluant les propositions de la conservatrice et celles de son adversaire de centre gauche au sujet de l’emploi et des droits des femmes. Moon Jae-in est le mieux placé dans ce duel, ayant dans ses projets de réforme une revalorisation du congé de maternité. Kim Eun-hee du groupe Solidarité politique pour les femmes a également déclaré : « Même si Park est un exemple de femme dirigeante pour les conservateurs, je ne la vois pas comme un symbole de l’égalité entre les sexes ». La Corée du Sud est aujourd’hui le 14e pays le plus riche du monde mais se classe 108e sur 135 dans l’indice 2012 de l’égalité des sexes calculé par le Forum économique mondial.
Salima Bahia
Crédit photo : Abaca
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Il est vrai que Park Geun-Hye n’a pas d’enfants et n’a jamais été mariée, ce qui selon ses détracteurs hommes et femmes la décridibilise sur la portée féministe de sa candidature. Ma Ji-hye, une étudiante de 25 ans rencontrée à Séoul par le Nouvel Observateur explique : « le simple fait qu'elle soit biologiquement une femme ne suffira pas à me convaincre ». De plus, selon les observateurs locaux, son programme ne porte pas l’égalité salariale au rang des priorités. D’après le Centre pour les femmes coréennes et la politique a publié des « notes » évaluant le poids des propositions de la conservatrice et son adversaire de centre gauche au sujet de l’emploi et des droits des femmes. Moon Jae-in est le mieux placé dans ce duel, ayant dans ses projets de réforme une revalorisation du congé de maternité. Kim Eun-hee du groupe Solidarité politique pour les femmes a également déclaré : « Même si Park est un exemple de femme dirigeante pour les conservateurs, je ne la vois pas comme un symbole de l’égalité entre les sexes ». La Corée du Sud est aujourd’hui le 14e pays le plus riche http://www.terrafemina.com/vie-pratique/economie-a-bourse/videos/1331-l-bric-r-comment-investir-dans-les-pays-emergents-.html du monde mais se classe 108e sur 135 dans l’indice 2012 de l’égalité des sexes calculé par le Forum Economique Mondial.