« Cette victoire a été portée par l’espoir du peuple de nous voir surmonter la crise et d’assurer la reprise économique ». C’est ainsi que Park Geun-hye a analysé, mercredi soir devant ses partisans, sa victoire à l'élection présidentielle en Corée du Sud. Après dépouillement de la quasi-totalité des bulletins de votes (90 %), la candidate du parti conservateur est créditée de 51,6 % des suffrages contre 48 % pour son adversaire Moon Jae-in. Ce dernier a d’ailleurs reconnu sa défaite, affirmant aux journalistes postés à l’extérieur de son domicile à Séoul : « Tout le monde a fait de son mieux, mais je n’ai pas été en mesure » de gagner. Et d’ajouter : « j’accepte humblement le résultat de l’élection ».
Le nouveau chef d’État sud-coréen n’est autre que la fille de l’ancien président, Park Chung-hye, arrivé au pouvoir en 1961 à la faveur d’un coup d’État, et assassiné en 1979. Célibataire et sans enfant, elle est la première femme à accéder à la tête de l'État pour un mandat non renouvelable de cinq ans. Se présentant comme une femme libre et moderne, elle a largement joué de sa situation familiale pour se faire élire et séduire des électeurs de gauche lassés des affaires de favoritisme bénéficiant aux grandes familles économico-politiques du pays.
Park Chung-hye, qui vient de battre, en la personne de Moon Jae-in, l’un des opposants historiques de son père, récupère un pays dont la croissance est tombée à un peu plus de 2 % cette année, contre une moyenne de 5,5 % pendant plusieurs dizaines d’années.
Crédit photo : Abaca
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