« Nous voulons des droits égaux pour les femmes » : munis de banderoles explicites, des habitants de New Delhi, révoltés par le viol collectif d’une étudiante en kinésithérapie, se sont rassemblés mercredi 19 décembre devant la résidence officielle de Sheila Dikshit, la chef du gouvernement de New Delhi. Armées de canons à eau, les forces de police ont dû intervenir pour repousser certains manifestants qui essayaient d’enlever les barrières de sécurité qui protégeaient l’accès du domicile principal de Sheila Dikshit.
La cause de cette révolte, c’est la violente agression subie par une jeune femme de 23 ans dimanche 16 décembre. Accompagnée de son ami, elle rentrait chez elle après une séance de cinéma. Un chauffeur de bus scolaire leur a proposé de les ramener à bord du véhicule quasi vide pour le prix d’un ticket normal. Six hommes, dont le chauffeur, l’ont alors violée tandis que son ami était frappé avec des barres de fer. Avant d’être jetée hors du bus, elle a également été battue violemment pendant une vingtaine de minutes. Hospitalisé, le couple est dans un état jugé sérieux. Les violeurs risquent jusqu'à dix ans de prison en Inde mais une partie de l’opinion publique, choquée par cette affaire, demande la peine de mort.
New Dehli, capitale de l’Inde, est aussi surnommée la « capitale indienne du viol » puisque le nombre d’agressions sexuelles est en constante augmentation, 459 en 2009, 489 en 2010. En Inde, selon les chiffres officiels, les viols ont doublé entre 1990 et 2008.
Crédit photo : Abaca
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