Le jour de Noël, le curé italien Don Piero Corsi du village de San Terenzo a cru bon d'afficher un manifeste destiné aux femmes à la porte de son église sur lequel on pouvait lire : « les femmes, qui provoquent par leur habillement succinct, qui s'éloignent de la vie vertueuse et de la famille, provoquent les instincts et doivent se livrer à un sain examen de conscience, en se demandant : peut-être le cherchons-nous ? » Ces lignes ont bien entendu provoqué un tollé parmi les fidèles de cette paroisse du nord-ouest de l’Italie ainsi que dans le reste du pays.
Ce manifeste est particulièrement malvenu puisque l’année 2012 a été, en Italie, une année noire pour les femmes, avec 118 assassinats recensées, rapporte Le Monde. Condamné par l’évêque de La Spezia qui a déclaré que cette initiative répondait à des « motivations inacceptables qui vont à l'encontre du sentiment commun ressenti par l’Église » sur la violence subie par les femmes, Don Piero Corsi a dû retirer son affiche et a renoncé à sa charge ministérielle « dont il se sent indigne », « après une nuit d'insomnie due à la douleur et le remords suscités par la juste polémique causée [par une] imprudente provocation ». L’ex-curé a réitéré ses excuses « les plus sincères non seulement à toutes les femmes heurtées par [son] texte, mais aussi à tous ceux qui se sentent offensés par [ses] paroles ». Il espère « retrouver un jour la sérénité ».
Salima Bahia
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