« Féministes » et « communistes », c’est ainsi que Silvio Berlusconi a qualifié les trois magistrates qui ont rendu, fin décembre, le jugement de son divorce. L’ancien chef du gouvernement italien, condamné à verser trois millions d’euros par mois à Véronica Lario, son ex-épouse, s’est dit « persécuté par la justice ». Interrogé par la chaîne de télévision La7 le 9 janvier, il s’est plaint d’avoir été contraint à « payer 200 000 euros par jour ». Et d’ajouter : « Voilà qui en dit long sur les juges de Milan. Ce sont trois juges féministes et communistes ».
Bien qu’un article du Code civil italien stipule que le niveau de vie du conjoint séparé doive rester le même que lors de la période de vie commune, Il Cavaliere maintient ses accusations. Selon lui, il serait persécuté par les juges de la capitale lombarde depuis son entrée dans la vie politique en 1994, et ce, pour des raisons idéologiques. Il a par ailleurs annoncé son intention de faire appel de la décision de la justice italienne et a fait savoir qu’il était en mesure de trouver un accord amiable avec son ex-femme.
Âgé de 76 ans, Silvio Berlusconi a été condamné, en octobre dernier, à quatre ans d’emprisonnement pour fraude fiscale dans l’acquisition des droits TV de sa compagnie Mediaset. Il est également jugé dans l’affaire du Rubygate, pour avoir eu des relations sexuelles tarifées avec Karima el Mahroug, alias Ruby, une jeune danseuse, alors qu'elle était encore mineure.
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