L’Inde est de nouveau en état de choc à cause d’une affaire de crime sexuel, révèle le Guardian. Trois sœurs âgées de 5, 9 et 11 ans, ont été violées et tuées, puis jetées dans un puits.
Les trois petites qui vivaient avec leur mère dans le village de Lakhni, dans l’État du Maharashtra, avaient disparu le 14 février, alors qu’elles se rendaient à l’école. Deux jours plus tard, la police a retrouvé le corps des fillettes dans un puits, concluant à une noyade. Ce n’est qu’après un mouvement collectif de protestation de la population du village, face à l’inaction de la police, qu’une enquête a finalement été ouverte.
Un examen médical a d’ores et déjà révélé que les fillettes avaient été violées avant d’être tuées. Interviewée par CNN jeudi, la mère des victimes estime qu’il y a eu « négligence » de la part de la police : « Le jour où nous sommes venus déposer plainte au sujet de la disparition des filles, la police n’a rien fait. S’ils avaient cherché après mes filles, ils les auraient retrouvées. »
Une enquête aurait été ouverte à l’encontre de l’inspecteur en charge de la police locale qui n’a pas répondu à la plainte de la mère. Pour la population indienne, cette affaire démontre une nouvelle fois le manque de réactivité de la police pour faire face aux crimes, en particulier lorsqu’ils concernent des femmes ou des enfants.
Un sujet particulièrement sensible en Inde depuis la mort, le 16 décembre dernier, d’une étudiante de 23 ans. Celle-ci avait été violée par six hommes et agressée sexuellement avec une barre de fer rouillée dans un minibus à New Delhi. Ses six agresseurs ayant atteint la majorité risquent la peine de mort, le septième, âgé de 17 ans au moment des faits, pourrait sortir de prison dans trois ans, d’où de vives réactions dans l’opinion. Après plusieurs manifestations anti-viol au début du mois de janvier, les autorités ont annoncé des mesures pour garantir une justice efficace et des procédures plus rapides dans les affaires de viol. Une loi punissant plus sévèrement les violences sexuelles doit justement être discutée ce vendredi au Parlement.
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