Hier, un cameraman canadien (Radio-Canada) a été battu place Tahrir au Caire. Au cœur du mouvement, certains manifestants n’auraient pas apprécié d’être filmés. Le reporter Jean-François Lépine qui l’accompagnait parle «d’hystérie collective ».
Une équipe de France 2 a elle aussi été prise à partie lors d’un contrôle de police. Aucun blessé grave mais là encore c’est l’armée qui est venu au secours de ce lynchage. L’association Reporter Sans Frontières a fait savoir que la situation pour les journalistes en Egypte devenait vraiment dangereuse. Plusieurs journalistes ont été pris à partie par des policiers infiltrés dans les manifestations. Les chaînes de télévision américaine (BBC, CNN, ABC news) ont aussi été touchées par les violences. RSF a fait savoir que les manifestants pro Moubarak appréciaient peu la couverture médiatique apportée par les reporters sur place. De violents affrontements ont encore eu lieu hier soir, et il devient de plus en plus difficile pour la profession de filmer ou de suivre ces manifestations.