La chambre des représentant américaine a adopté ce jeudi le « Violence Againt Women Act » (VAWA), un projet approuvé par le Sénat un peu plus tôt dans le mois et qui vise à protéger les femmes victimes de violences domestiques ou sexuelles via un programme fédéral d’envergure. Le texte promet en effet l’attribution de 650 millions de dollars sur cinq ans aux états et gouvernements locaux pour créer des foyers d’accueil de transition pour les femmes battues, des conseils juridiques, et d’autres services pour les victimes.
Mais le nouveau « VAWA » va plus loin en intégrant un volet pour la protection des immigrés et des personnes LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans), et en permettant aux femmes amérindiennes qui sont agressées dans les réserves par des non-Indiens de porter leur cause en justice dans les cours tribales.
Le texte a été adopté par 286 voix contre 138, l’ensemble des députés démocrates ayant été rejoint par 87 députés du parti républicain. Cet acte voté pour la première fois en 1994 avait expiré en 2011, et le Congrès divisé ne l’avait pas revoté en 2012. L’erreur est réparée, et le texte attend d’être signé sur le bureau de Barack Obama, qui trouve là un bon moyen de ménager sa cote auprès des femmes.
Lors de l’élection présidentielle de 2012, celui-ci l’a emporté de 11 points sur Mitt Romney auprès de l’électorat féminin, rassemblant 55% des votes des électrices. Les Républicains, au contraire, ont été pénalisés côté féminin suite aux déclarations controversées de certains candidats sur le viol ou sur l’avortement.
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