Coy Mathis vit au Etats-Unis, dans l’état du Colorado. Aujourd’hui âgée de 6 ans, elle n’a pas le droit d’utiliser les toilettes pour filles dans son école primaire de Foutain, au motif qu’elle est née dans le corps d’un garçon.
L’enfant a commencé à se comporter comme une fille dès l’âge de 18 mois. Elle jouait avec des poupées Barbie, s’habillait avec des vêtements de fillette, était attirée par le rose et tout ce qui avait trait à la féminité. Loin d’être une phase comme le pensaient ses parents, Coy est devenue de plus en plus fille avec le temps. Ainsi, à quatre ans, elle annonce à ses parents que son corps ne lui convient pas : « Quand allez-vous m’emmener chez le docteur pour qu’on me répare et que je devienne vraiment une fille? », leur a-t-elle demandé. Les Mathis ont donc consulté un psychologue, qui détermina qu’elle était effectivement transgenre, c’est-à-dire née dans un corps de garçon mais s’assimilant à une fille.
Aujourd’hui, en classe, Coy Mathis s’habille et agit comme tel. Sauf que son attitude n’est pas appréciée par la direction de l’établissement qui, depuis décembre dernier, lui a interdit l’accès aux toilettes des filles. Coy n’a donc pas d’autre choix que d’utiliser les sanitaires des garçons, ceux du personnel ou de l’infirmerie. Pour ses parents, cette décision est contraire aux lois anti-discrimination en vigueur dans l’état du Colorado. Ils ont décidé de porter plainte contre l’établissement.
« Nous voulons que Coy ait les mêmes opportunités d’éducation que tous les autres élèves du Colorado. Son école ne devrait pas la discriminer juste parce qu’elle est transgenre », explique sa mère Kathryn Mathis.
De leur côté, les avocats de l’établissement scolaire ont déclaré : « La décision du district prend en compte Coy mais aussi les autres élèves et leurs parents. Les conséquences provoquées par un garçon avec des organes sexuels masculins utilisant les toilettes des filles seront problématiques dans le futur ».
En attendant la décision de la justice, les parents de Coy l’ont retirée de l’école pour lui donner des cours à la maison.
Elodie Cohen Solal
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