Il était 19h05, mercredi, quand la fumée blanche annonçant l’élection, par les 115 cardinaux électeurs, du 266e pape de l’Histoire, s’est élevée de la chapelle Sixtine. Plus d’une heure plus tard, les catholiques et le monde entier découvraient le nom et le visage de celui qui avait été désigné pour succéder à Benoît XVI.
« C'est avec une grande joie que je vous annonce que nous avons un Pape, le très éminent et très révérend Seigneur Jorge Mario Bergoglio, cardinal de la Sainte Église de Rome, qui s'est imposé le nom de François », a ainsi annoncé le cardinal Jean-Louis Tauran, au balcon de la basilique Saint-Pierre, conformément au protocole de l’Habemus papam. Pourtant, dans l’euphorie de l’événement, les médias et les fidèles l’ont immédiatement rebaptisé François 1er.
Dans la soirée de mercredi, une mise au point a donc été faite. Et pour cause, le nouveau chef de l’Église catholique se nomme « juste » François et n’a pas de numéro accolé à son prénom. « Il deviendra François 1er quand il y aura un François II », a expliqué le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi, à l'agence Associated Press. Il sera donc renommé François 1er si l'un de ses successeurs décidait de lui rendre hommage en reprenant son prénom.
Mais pourquoi l’archevêque de Buenos Aires est-il le premier souverain pontife à s’être imposé ce nom ? Rien d’anodin, selon le directeur de l'Observatoire du religieux, Raphaël Liogier, interrogé par Europe1.fr. « Bien que François d'Assise soit le saint le plus réputé, la star des stars parmi les saints, le nom François n'a encore jamais été choisi précisément parce qu'il représente la critique des institutions, de la rigidité », estime le spécialiste.
Quoi qu’il en soit, cette élection vient mettre un point final à quatre semaines mouvementées au sein de l’Église catholique, depuis l'annonce surprise, le 11 février dernier par Benoît XVI, de sa renonciation à l'âge de 85 ans ; une première en sept siècles, depuis celle du pape moine Célestin V.
Twitter : même le pape Benoît XVI s'y met
Église : des femmes évêques en Angleterre ?
La religieuse raconte le miracle opéré par Jean-Paul II
Une femme prêtre ? Jamais !