Comme en Tunisie pour Ben Ali, Facebook et Twitter ont été les bombes à retardement du régime autoritaire de Hosni Moubarak en Egypte. L’une des pages Facebook qui a appelé à manifester le 25 janvier et fortement contribué à lancer le mouvement s’appelle : « Nous sommes tous Khaled Saïd ». Ce jeune homme de 28 ans avait posté sur le net une vidéo montrant des policiers se servant dans une saisie de drogue. Arrêté en juillet 2010 dans un cybercafé par deux policiers en civil, il avait été retrouvé mort quelques heures plus tard devant chez lui. A l’origine de cette page hommage à Khaled Saïd, il y a Wael Ghonim, le représentant de Google au Moyen-Orient. Arrêté le 28 janvier, c’est en héros qu’il a été libéré 12 jours plus tard. Sur la place Tahrir il a ainsi déclaré devant la foule qui l’acclamait : «J'aime à appeler ça la révolution Facebook mais après avoir vu les gens ici, je dirais que c'est la révolution du peuple égyptien ».
Mardi matin un nouveau groupe Facebook s’est créé pour demander à Wael Ghonim de devenir le porte-parole du mouvement anti-Moubarak. Le groupe compte déjà 100 000 membres !
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