Après avoir fait part, en 2011, de son souhait de se réincarner en femme, le dalaï-lama a une nouvelle fois exprimé sa volonté de voir une femme lui succéder, lors d’une interview à la chaîne de télévision britannique Channel 4. « Je pense qu’il serait bon d’avoir une femme comme leader, car, voyez-vous, biologiquement, une femme a plus d’aptitude à développer de l’empathie et à aimer l’autre », a expliqué le chef spirituel des bouddhistes tibétains. « Les femmes sont plus fortes, et puis nous sommes au XXIe siècle, elles doivent tenir un rôle de plus en plus important dans la promotion de la compassion », a-t-il ajouté.
Un discours qui n’est pas innocent car lorsque le dalaï-lama décèdera, il faudra choisir son successeur. Or, le moment venu, Pékin tentera d’imposer celui que les Chinois estiment être sa réincarnation légitime. « Mais les Tibétains feront de même. Nous aurons alors deux dalaï-lama potentiels », a expliqué à Europe 1.fr, Éric Rommeluere, auteur du Bouddhisme engagé. D’autant que Pékin a d’ores et déjà déclaré « illégale » la réincarnation du prochain chef spirituel. En octobre, le gouvernement central de Chine affirmait en effet que lui seul pouvait conférer ce titre.
Mais qu’il soit homme ou femme, ce successeur ne sera pas connu avant plusieurs années, le processus de désignation étant très long. En effet, pendant les 49 jours qui suivent sa mort, le dalaï-lama « demeure entre deux mondes » avant de reprendre naissance dans un embryon. Dix mois, au minimum, sont donc nécessaires après sa mort pour espérer trouver sa réincarnation, qui peut se trouver n’importe où dans le monde.
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