Mardi 30 avril, un garçon de cinq ans, originaire du Kentucky aux États-Unis, a tiré accidentellement sur sa petite sœur âgée de deux ans, avec sa carabine pour enfant. Transférée à l'hôpital dans un état grave, Caroline, la fillette, n'a pas survécu à ses blessures.
Le drame s’est déroulé dans la maison familiale, en présence de la mère. Le garçon voulait jouer avec sa carabine Crickett, « une arme à feu de qualité pour la jeunesse américaine », selon le slogan de la marque, qu'il avait reçue en cadeau l’année dernière. Il a pris l’arme, l'a pointée sur sa sœur, et a tiré, sans savoir qu’il restait une balle - que ses parents avaient oublié d’enlever - dans le chargeur.
« C'est juste un de ces accidents complètements fous », a commenté le médecin légiste du comté de Cumberland, dans le Kentucky, qui précise que l’enfant avait l’habitude de se servir de sa carabine.
L'arme en question était une mini-carabine, un 22 long rifle de la marque Crickett spécialement conçue pour les enfants. Au moment du drame, la mère faisait le ménage sous le porche de la maison lorsqu'elle a entendu une détonation. C'est alors qu'elle a découvert le corps inanimé de son enfant.
Depuis la tuerie de Newtown dans une école primaire en décembre dernier, qui a coûté la vie à vingt enfants et à six femmes, plus de 3 000 Américains sont décédés par balles, d'après l'AFP. 300 millions d’armes circulent dans le pays, et le pourcentage de femmes en possédant une est passé de 13% en 2005 à 23 % en 2011. Aujourd'hui, une Américaine sur quatre possède une arme à feu.
Sur son site Internet, le fabricant de la Crickett explique vouloir « inculquer la sécurité des armes aux jeunes tireurs et les encourage à découvrir le respect que la chasse et le tir requièrent et méritent ».
Elodie Cohen Solal
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