La jeune sextrémiste tunisienne Amina Tyler a été aperçue ce mercredi à Tunis, dans les rangs de l’opposition qui se rassemblait à l’occasion d’un meeting du Congrès pour la République, le parti du président au pouvoir, Moncef Marzouki. Son look différent et ses cheveux teints en blond n’ont pas empêché la police de reconnaître la militante et de l’arrêter sitôt qu’elle s’est approchée de la scène où Sihem Badi, la ministre de la Femme, faisait un discours.
Elle n’aura pas eu l’occasion de manifester topless, comme le veut le mode opératoire des Femen : « Pas question de me dévêtir car les policiers se sont immédiatement jetés sur moi ! Aurait-elle expliqué, selon les propos rapportés par Martine Gozlan, journaliste-reporter pour Marianne, mais je ne pouvais pas laisser passer cette journée sans manifester ma révolte contre Sihem Badi et d'une façon générale contre le traitement qui est infligé au peuple tunisien par ses nouveaux maîtres… » C’est précisément la ministre Sihem Badi qui avait formulé l’interdiction du mouvement Femen en Tunisie, arguant que les positions antireligieuses et antimachistes de cette organisation portaient des valeurs en contradiction avec l’islam et la tradition tunisienne.
Pour avoir posté des photos d’elle seins nus sur Facebook, Amina Tyler avait été menacée de lapidation par des fanatiques islamistes, puis séquestrée et droguée par sa famille. Depuis le 15 avril, la jeune fille de 19 ans vivrait dans la clandestinité. Le journal Tuniscope a publié une autre photo d’elle seins nus, affichant sa nouvelle coupe de cheveux : blondeur franche, la garçonne. Sur sa poitrine elle a écrit : « No more Moral Lessons ». Une campagne a été engagée par la cellule-mère de Femen en Ukraine, pour collecter des dons qui doivent aider Amina à vivre libre, voire poursuivre ses études à l’étranger.
Amina le 1er mai à Tunis
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