Le 30 mars dernier, une jeune femme américaine de 21 ans avait été victime d’un viol en réunion, pendant que son compagnon de 23 ans était agressé dans un minibus de Rio de Janeiro. Le couple, monté à bord dans le quartier touristique de Copacabana, avait été séquestré toute la nuit de samedi à dimanche par trois hommes, qui se relayaient au volant du véhicule. Une agression qui avait soulevé l’indignation et écorné l’image de la ville alors que celle-ci doit accueillir de grands événements comme les Journées mondiales de la jeunesse catholique en juillet, le Mondial de football en 2014 et les Jeux Olympiques en 2016.
Et depuis vendredi, Rio est de nouveau sous le choc. Une femme d’une trentaine d’année a été violée dans un bus de la ville devant les passagers. Un homme armé, vraisemblablement sous l’emprise de la drogue, a fait irruption dans le véhicule à hauteur de la favela Muquiço, dans la banlieue de Rio. « L'agresseur a obligé les passagers à rester à l'avant du bus et il a violé la femme et l'a frappée », a expliqué la police de Rio. Selon les médias, le bus aurait ainsi roulé près d’une vingtaine de kilomètres avant que l’agresseur n’en sorte près de la zone portuaire.
Si la criminalité est en baisse au Brésil, les viols sont eux en hausse. Ils ont augmenté de plus de 150% depuis 2009, date à laquelle le code pénal a élargi la notion de viol, limité jusque-là aux cas de pénétration vaginale. Lors de l’arrestation des trois suspects du viol de la jeune américaine, une Brésilienne avait reconnu ceux qui l'auraient violée le 23 mars dernier dans un bus de Copacabana.
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