Si l’Arabie saoudite avait envoyé deux athlètes féminines aux Jeux olympiques de Londres de l’été 2012 sous la pression des instances sportives internationales, la pratique du sport féminin dans le royaume ultra-conservateur reste très limitée. Le pays qui applique une version très rigoriste de l’Islam interdit aux femmes de conduire, de voyager seules et de pratiquer un sport dans les écoles publiques, comme les autorités l’ont pourtant promis depuis 2011. Désormais, elles pourront en revanche faire du sport dans les écoles privées, a annoncé dimanche la presse saoudienne.
Cette pratique, qui existait déjà mais n’était pas réglementée, selon le porte-parole du ministère, Mohammad ben Saad al-Doukhaïni, sera soumise à la loi islamique. Les écoles privées devront donc avoir « des salles et des équipements appropriés pour permettre aux Saoudiennes de pratiquer les activités sportives », a précisé le porte-parole du ministère. Les élèves, pour leur part, devront respecter le code vestimentaire de la charia. Et les établissements devront préférer le recrutement de femmes entraîneurs et superviseurs.
Pour les Jeux olympiques de Londres de l’été 2012, une judokate et une coureuse saoudiennes avaient pu prendre part aux compétitions mais avec la tête et le corps couverts, comme l’avait autorisé le Comité international olympique (CIO).
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