Les manifestants pro et anti-Moubarak, depuis le début du mouvement, ont eu une grande animosité envers les journalistes occidentaux. Lara Logan, journaliste de CBS News au Caire, et son équipe, ont d’ailleurs été arrêtés une première fois pendant plus de 16 heures, soupçonnés d’être des « espions israéliens ».
Malgré tout, la reportrice Américaine a continué ses investigations, jusqu’au 11 février. Après plus de 15 jours et de manifestations parfois sanglantes, la communauté égyptienne est en ébullition. Le président Hosni Moubarak est sur le point de démissionner. C’est à ce moment précis que Lara Logan décide de filmer et d’immortaliser ce « moment historique », au risque de sa vie.
Selon un communiqué publiée par la chaîne CBS mardi soir, « Elle s'est retrouvée, avec son équipe et leurs gardes de sécurité, encerclée par des éléments dangereux pendant les célébrations (…) Elle a subi une agression sexuelle brutale et prolongée avant d'être secourue par un groupe de femmes et environ 20 soldats égyptiens ».
Si cet évènement a suscité l’émoi et la colère des Américains, cet acte a été peu relayé dans le reste du monde jusqu'à ce jour. Certains parlent même de « mensonge » et d’exagération de ce qui s’est réellement passé. Une source proche de l’affaire a affirmé au Wall Street Journal que cet acte « n’était pas un viol ». La journaliste, retournée aux Etats-Unis après son agression, n'a pas souhaité s'exprimer, mais elle devrait "reprendre le travail rapidement", a évoqué un porte parole de CBS.
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