Une jeune femme de 22 ans, originaire de la province d’Anhui, est décédée le 3 mai, en chutant d’un immeuble pékinois. Si la police affirme qu’il s’agit d’un suicide, des informations qui circulent sur le web annoncent qu’il s’agit d’un viol collectif suivi d’un meurtre. Un décès suspect qui n’a pas manqué de soulevé les interrogations, parfois ironiques, des internautes chinois : « je déclare par la présente m’engager à ne me suicider sous aucun prétexte (…). Si je me suicide, c’est qu’il s’agit d’une mise en scène », ironise un internaute derrière un pseudonyme, sur un microblog. Si la censure du web est toujours exercée en Chine, elle est de plus en plus difficile, notamment grâce à la multiplication des forums de discussion. Ainsi, Fubai De Shehui, un internaute, commente : « La police dit que la fille d’Anhui s’est suicidée sans avoir été agressée. C’est très douteux. Pourquoi ne pas rendre publics tous les enregistrements de vidéosurveillance ? »
Mais tous n’échappe pas à la censure. Il est formellement interdit de critiquer le gouvernement ou de mentionner les droits de l’Homme. Une femme a été arrêtée pour « propagation de rumeurs » dans l’affaire. Dimanche, les internautes étaient déjà plus de 35 000 à demander plus de transparence aux autorités sur le prétendu suicide de la jeune femme. Mercredi dernier, une manifestation était organisée près du marché aux vêtements dans lequel se trouve l’immeuble au pied duquel la jeune femme a trouvé la mort. Parmi les manifestants, des proches de la défunte mais également d’autres travailleurs chinois. Selon des informations de la presse, la famille aurait accepté une compensation de 400 000 yuans, soit 50 000 euros.
Victoria Houssay
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