En Suède, le site de rencontres ParisonMatch a été lancé pour faciliter les rencontres entre les personnes incarcérées et les célibataires de l’extérieur, rapporte le Göteborgs-Posten.
Les prisons suédoises renferment environ 5 000 personnes. Ces dernières n'ont pas accès à Internet, alors Prisonmatch leur propose de les aider à correspondre avec l'extérieur pour trouver l'âme sœur, en s'engageant à transmettre par lettre les messages rédigés sur le compte de la personne incarcérée, et à poster les réponses à sa place.
Si l'inscription au site est gratuite pour les célibataires hors de prison, elle coûte 200 euros par an à ceux qui sont incarcérés. Tout le monde peut s'y inscrire, les meurtriers compris. Il n'y a que les condamnés pour viol ou pour pédophilie qui n'ont pas le droit d'y accéder. Valbona Demiri, la fondatrice de PrisonMatch précise : « Nos membres ont tous plus de 18 ans et, si l'on choisit de contacter un meurtrier, c'est son propre choix ».
Cette démarche peu banale, peut certes s'avérer risquée. Le criminologue suédois, Leif G.W. Persson reste dubitatif face à ce concept qui ne fait pas l'unanimité en Suède : « Ce ne sont pas exactement des Justin Bieber qui sont incarcérés », constate-t-il. De son côté, Valbona Demiri préfère ne pas porter de jugement sur ces personnes en quête d'amour en prison : « Nous cherchons tous désespérément l'amour, que nous soyons en liberté ou en prison », affirme-t-elle.
Pour le moment, le site peine à décoller. Sur Twitter, le compte PrisonMatch ne compte que 9 abonnés et seulement 10 personnes sont amies avec la page dédiée au site sur Facebook. Quant au site lui-même, il n'a attiré que 16 membres.
Elodie Cohen Solal
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