Accusée d’insulte envers l’émir, d’appel à renverser le régime et de critique d’une organisation religieuse sur Twitter, une Koweïtienne de 37 ans a été condamnée, lundi, à 11 ans de prison. Un jugement rendu par le tribunal et confirmé, quelques heures plus tard, par le directeur de l’association koweitienne des droits de l’Homme Mohammed al-Humaïdi sur son compte Twitter. Houda al-Ajmi, qui nie en bloc ces accusations, devrait commencer à purger sa peine de prison immédiatement. Elle pourra toutefois se pourvoir en appel, puis en cassation contre le verdict.
Outre le fait d’être la première femme au Koweït à être emprisonnée pour des propos postés sur Twitter, Houda al-Ajmi se voit également infliger la plus lourde peine prononcée par la justice de son pays dans ce genre d’affaires. En effet, alors que le Koweït accordait jusqu’ici à ses citoyens une liberté d'expression un peu plus grande que dans d'autres monarchies du Golfe, le gouvernement a lancé, en octobre dernier, une campagne de répression contre les militants en ligne.
Ainsi, début avril, une autre figure de l’opposition, l'ancien député Mussallam al-Barrak, avait, lui, écopé de cinq ans de prison ferme pour la même accusation. Une condamnation qui avait provoqué des manifestations de ses partisans et des critiques d'organisations internationales de défense des droits de l'Homme.
Blogueuses orientales : la liberté à tout prix
A Tunisian Girl : « Les violences compromettent les élections »
Les femmes arabes poursuivent la révolution sur Facebook