Malaise à la cour de Belgique. Le roi Albert II, 79 ans, le prince héritier Philippe, 53 ans, et la princesse Astrid, 51 ans, sont cités à comparaître devant le tribunal de première instance de Bruxelles. La famille royale est en effet visée par une demande de reconnaissance de filiation de la part de Delphine Boël. Cette plasticienne de 45 ans affirme être la quatrième fille du roi Albert, née d’une liaison entretenue pendant des années entre celui-ci et sa mère, la baronne Sybille de Selys Longchamps.
C’est en 1999 que l’on apprend l’existence de cette quatrième fille, à la faveur d’une allusion dans le livre Dolce Paola, roman de Mario Danneels qui raconte la vie de la reine. Le roi avait alors avoué à demi-mot son adultère en évoquant des problèmes de couple entre lui et son épouse autour des années 1960. Dix ans plus tard, en 2008, Delphine Boël publiait sa biographie, évoquant des difficultés à vivre avec son histoire personnelle.
Le père légal de Delphine, Jacques Boël, est également cité à comparaître aujourd’hui. Héritier d’une grande famille d’industriels, il a choisi de déshériter Delphine depuis que celle-ci revendique sa filiation avec la famille royale.
Le tribunal de première instance de Bruxelles devra décider aujourd’hui si oui ou non le prince Philippe, la princesse Astrid et Jacques Boël doivent subir un test ADN. Couvert par son immunité inscrite dans la Constitution, le roi ne risque finalement pas grand-chose. Mais de son côté, sa fille naturelle présumée ne lâchera rien tant qu’elle ne sera pas officiellement reconnue comme le quatrième enfant du roi.
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