« Libérez les femmes », « Pas de charia », « Pas d'oppression », ont scandé trois militantes Femen, samedi 29 juin, à l’intérieur d’une mosquée déserte de Stockholm, en Suède. Fidèles à leurs méthodes, elles ont dévoilé leurs seins sur lesquels étaient inscrites leurs revendications : « Pas de charia en Égypte et dans le monde. Mon corps m'appartient, il n'est l'honneur de personne ».
Les trois femmes de nationalité égyptienne, tunisienne et suédoise sont entrées samedi matin dans le lieu de culte vide. Seuls deux employés et quelques journalistes informés de l'action étaient présents. Vêtues d’une cape noire qu’elles ont ensuite arrachée, elles ont dévoilé leur seins nus et fait passer leur message : la charia (la loi islamique) appliquée en Égypte et dans d'autres pays du monde doit être bannie. Les deux employés ont alors appelé la police qui a arrêté les trois activistes.
Après la Grande Mosquée de Paris ou la cathédrale Notre-Dame, Les Femen s'insurgent une nouvelle fois contre la religion. Cette dernière action intervient au lendemain du retour en France de trois autres Femen emprisonnées durant un mois en Tunisie, pour « atteinte à la pudeur », après avoir manifesté en soutien à Amina Tyler, toujours emprisonnée ; mais aussi à la veille du premier anniversaire de l’arrivée au pouvoir de Mohamed Morsi en Égypte.
Jonas Svalin, le chef de la police, a rapporté à l’AFP que les trois Femen avaient bousculé les deux employés et déclaré qu' « elles pourront être poursuivies pour trouble à l'ordre public et insultes ».
Elodie Cohen Solal
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