C’est un petit soulagement pour Amina Sboui : la jeune militante Femen, également connue sous le nom d'Amina Tyler, vient d’obtenir un non-lieu pour des faits d’outrages envers des gardiennes de prison. Elle reste néanmoins en prison pour avoir peint le nom de Femen sur le muret d'un cimetière et reste poursuivie pour atteinte à la pudeur publique suite à ses actions de manifestation seins nus. « Le tribunal a décidé un non-lieu pour Amina, c’est une victoire, la justice a commencé à comprendre qu’elle est injustement poursuivie », a déclaré à l’AFP son avocat Ghazi Mrabet, avant d’ajouter que la jeune femme resterait néanmoins détenue en attendant une éventuelle inculpation pour « profanation de sépulture et atteinte aux bonnes mœurs ». La mère d’Amina s’est quant à elle dite « contente de cette décision », jugée rassurante pour la suite. « J’ai repris confiance en la justice », a-t-elle déclaré.
La défense avait demandé l’acquittement et l’annulation des poursuites pour « graves vices de procédure » dans cette « affaire montée » à la suite des révélations faites par Amina et relayées par son avocate Radia Nasraoui sur des cas de torture et de mauvais traitements à l’égard de prisonnières.
La ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem a immédiatement réagi à cette annonce sur les réseaux sociaux : « Je me réjouis de l'abandon d'une des charges qui pesait sur la jeune Amina Sboui et espère que la suite de la procédure permettra sa remise en liberté. »