Une pétition rassemblant 320 000 signatures a été déposée, mercredi 7 août, auprès du Comité international olympique (CIO) à Genève. À l’initiative du mouvement anti-homophobie All Out, cette pétition dénonce la loi russe qui interdit la « propagande de l’homosexualité » devant les mineurs, pendant les JO de Sotchi en 2014.
Ainsi, il est demandé au CIO de « condamner la loi et (...) prendre des mesures pour s’assurer qu'aucun athlète, visiteur ou citoyen russe ne sera arrêté avant, pendant et après les Jeux d'hiver de Sotchi ».
Guillaume Bonnet, porte-parole d'All Out, a indiqué que « le CIO avait demandé par écrit des explications aux autorités russes à l'égard de cette loi et des JO de Sotchi ».
De son côté, Sandrine Tonge, la responsable des relations médias du comité, rappelle que « le CIO souligne clairement que le sport est un droit de l'homme et doit être accessible pour tous, libre de toute discrimination, et ceci s'applique aux spectateurs, officiels, médias et, bien sûr, aux athlètes », avant d’ajouter : « Nous nous opposerons dans les termes les plus forts à toute action qui remettrait en cause ces principes. »
Si elle attend encore de savoir comment cette loi sera appliquée, elle affirme toutefois que « le CIO a reçu des assurances au plus haut niveau du gouvernement de Russie que la législation n'affectera pas ceux qui assisteront et participeront aux Jeux ».
Dans une lettre ouverte adressée au CIO, l'acteur britannique Stephen Fry appelle à retirer l'organisation des Jeux olympiques en février 2014 à la Russie, en raison de cette loi qu'il qualifie de « barbare ».
Une page Facebook intitulée « Boycott Sochi 2014 » a également été créé. Elle compte déjà plus de 6 000 membres. Les défenseurs de la cause gay ont par ailleurs appelé à boycotter la vodka russe.
Rappelons qu’au début du mois, le ministre russe des Sports avait indiqué que les sportifs homosexuels étaient les bienvenus aux JO de Sotchi, à condition de ne pas se livrer à une quelconque « propagande de l'homosexualité ». Tout contrevenant à la loi russe s'exposait à une amende de 4 000 à 5 000 roubles (100 à 125 euros), pour les citoyens russes, et à une amende pouvant aller jusqu'à 100 000 roubles (2 300 euros), ajoutée à une détention de 15 jours ainsi qu'à une expulsion du territoire pour les étrangers.
Elodie Cohen Solal
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