Quelques armes à feu, des explosifs, une photo de Poutine, une cible imprimée sur la tête, une autre du patriarche Kirill (Cyrille 1er de Moscou), également ciblé : ce serait le butin récolté par la police ukrainienne après une descente dans les locaux des Femen, ce mardi 28 août à Kiev.
Pour les sexactivistes, pas l’ombre d’un doute : il s’agit d’un complot monté par la police. Si les Femen interpellent par leurs actions « coup de poing », la violence reste dans les mots et l’esthétique : les happenings du mouvement sont toujours pacifistes. Anna Hutsol, fondatrice du mouvement en Ukraine, explique que c’est « une provocation organisée par les services de sécurité » : « Ces recherches sont une provocation des autorités, qui ont planqué des armes et des explosifs dans le seul but de nous arrêter ». Inna Shevchenko, chef de file du mouvement en France, a annoncé à Libération que trois membres sont retenues par les forces de police. « Les activistes des Femen ont été informées qu’une enquête pénale avait été ouverte à leur encontre au nom de l’article 263 sur "la possession illégale d’armes et de munitions" » a annoncé le groupe par communiqué.
Les deux cibles « trouvées » par la police ne sont pas anodines : les militantes féministes avaient déjà monté des actions contre les deux hommes. En juillet 2012, une des militantes s’était jetée seins nus sur le patriarche Kirill – équivalent orthodoxe d’un Pape - et les Femen avaient milité contre Vladimir Poutine, lors d’une de visite à la foire de Hanovre, Allemagne en avril dernier.
Victoria Houssay