Alors que les spécialistes étaient confiants, une nouvelle explosion à la centrale de Fukushima vient empirer la situation du Japon. On parle désormais « d’accident nucléaire majeur ». Certains magasins sont en rupture de stock, les Japonais font des provisions de vivre si jamais la situation devenait plus dramatique. Ils sont inquiets car ils sont face à un double discours : d’un côté on leur dit de ne pas s’inquiéter et de l’autre on leur dit de se calfeutrer chez eux. Que doivent-ils penser ?
Ce cataclysme a et aura des effets sur la communauté mondiale : Angela Merkel a décidé de la fermeture « des réacteurs mis en service en Allemagne avant la fin des années 1980 ». Tous les voyagistes français annulent les départs vers le Japon jusqu’au 31 mars inclus mais ne font pas encore revenir les touristes étant actuellement sur place. Tous les vols intra-Japon sont bien évidemment annulés. Vladimir Poutine a commandé une enquête interne sur le nucléaire dans son pays. Les bourses étrangères sont elles aussi touchées : Stockholm, Oslo, Copenhague et Helsinki - chutent toutes de près de 4%.
Et pourtant, le peuple japonais affiche un calme et un sang-froid remarquable. Dès lundi, Tokyo reprenait son activité. On pouvait même voir des ouvriers travailler à la construction de buldings, malgré le risque sérieux de répliques sismiques, et la plupart des employés ont repris le chemin du travail. Malgré tout, les magasins commencent à manquer de certaines vivres, telles que pain et pâtes, et la vie quotidienne de chacun doit s'accommoder des coupures d'électricité tournantes programmées pour en limiter la consommation. Les commerces ferment à 18h, et les métros se vident. Un calme étrange règne à Tokyo. "La capacité du Japon à se relever dépend de chacun d'entre nous", a déclaré le premier ministre japonais, Naoto Kan.
Le peuple japonais l'a compris, et tente de taire son anxiété alors que les nouvelles s'accumulent et qu'un nouveau séisme vient d'être ressenti à Tokyo et dans le sud-ouest du Japon.