Alors qu’une secousse de magnitude 6 vient encore de secouer l’est de Tokyo, des incendies se déclarent les uns après les autres dans les réacteurs 3 et 4 de la Centrale de Fukushima. Le commissaire européen à l'Energie, Günther Oettinger, a qualifié mardi l’accident nucléaire au Japon d'"apocalypse".
Aujourd’hui encore ce sont les réacteurs 3 et 4 qui ont été endommagés par des explosions. L’inquiétude des spécialistes provient surtout de l’état des piscines de rétention qui menacent d’exploser. Afin de refroidir le combustible, la compagnie japonaise Tokyo Electric Power (TEPCO) envisage de disperser par les airs de l’eau et de l’acide borique afin de limiter une réaction en chaîne. Ce matin à 8h35, heure de Paris, un hélicoptère a survolé le réacteur 4 afin de tenter refroidir l’intérieur de la zone où se situe la piscine de stockage. Malheureusement, l’hélicoptère a dû rebrousser chemin à cause d’une trop forte radioactivité. Après les explosions de ces derniers jours, le taux de radioactivité a considérablement augmenté. Ainsi, la région d’Ibaraki (située à 100 km de Tokyo) a atteint un taux 300 fois supérieur à la moyenne.
Les informations qui filtrent sont assez partielles et il est difficile de connaitre l’état exact de l’avancement des opérations. Une chose est certaine, la menace de radiation de la population est imminente. Pour info, une personne ayant reçu une dose de 1 sievert (1 000 millisieverts) ou plus est considérée comme étant atteinte du "mal des rayons" et doit être hospitalisée. L'exposition généralement admise pour le grand public est de 1 millisievert par an.
La communauté internationale dans son ensemble se mobilise pour venir en aide à la population japonaise. Henri Proglio, PDG d’EDF se prépare à envoyer des "équipes" et du "matériel" pour aider la compagnie japonaise Tokyo Electric.
VOIR AUSSI
Achat sur Internet, ruée vers les pharmacies : les comprimés d'iode créent l'hystérie
Nicolas Sarkozy plébiscite le nucléaire français