En 2004 le dictateur avait été évincé du pouvoir par l’armée, elle-même soutenue par les Etats-Unis et la France. Il a choisi de retrouver son pays natal aujourd’hui, avant-veille du deuxième tour de l’élection présidentielle qui opposera Mirlande Manigat à Michel Martelly.
Après avoir fait ses adieux à l’Afrique du Sud et remercié le président Jacob Zuma de son hospitalité, l’ancien président a déclaré qu’il était « ravi de rentrer », et d’ajouter : « en Haïti, ils sont aussi très contents, parce qu'ils nous attendent, et ils attendent notre retour le plus tôt possible. C'est normal, leurs rêves vont se réaliser. »
Ancien prêtre catholique, Jean-Bertrand Aristide est un défenseur de la « théologie de la libération » : une doctrine centrée sur la justice sociale qui le rend populaire dans les milieux défavorisés.
Les membres de son parti « Fanmi Lavalas », créé en 1997, l’attendaient ce matin à l’aéroport de Port-au-Prince. Malgré l’insistance de Washington et Paris lui demandant de différer son retour, à 57 ans, Aristide semble décidé à mettre son grain de sel dans une élection déjà compliquée par les contestations et la situation sanitaire du pays, un an après le séisme.
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