Le mari, les amis et la famille de Nadejda Tolokonnikova se sont déclarés inquiets pour la santé de la jeune fille. Ils n’ont plus de nouvelles depuis plusieurs jours, et plus de droit de visite. La membre du groupe Pussy Riot avait été hospitalisée après avoir entamé une grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention. Privée d’eau potable, elle craignait pour sa vie.
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« Cela fait onze jours que les autorités pénitentiaires nous interdisent de rendre visite à Tolokonnikova, officiellement à cause de son état de santé insatisfaisant », déplore Dmitri Dinze, l’un de ses avocats. Lorsqu’il demande un document certifiant son état de santé, on le lui refuse. « Nous ne savons pas dans quel état elle est, quel est le diagnostic de son état et quels soins elle reçoit », alerte de son côté le directeur de l’ONG Agora, chargé d’apporter une aide juridique aux filles de Pussy Riot. Le 2 octobre, la jeune femme avait reçu la visite d’un membre de la commission de surveillance. Son état de santé était décrit comme stable, mais elle restait « sous contrôle médical ».
La jeune femme est détenue au camp de travail n°14 en Mordovie, à 500 kilomètres à l'est de Moscou, où elle purge sa peine depuis sa condamnation en février 2012. Nadejda Tolokonnikova avait chanté une prière punk contre Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur, à Moscou.