L’hiver qui s’installera sur le pays dans un peu plus de deux mois pourrait être particulièrement rude. C’est en tout cas ce que prétendent Dominik Jung et Joe Bestardi, deux météorologistes allemand et américain cités par le quotidien Metronews. Les deux hommes se sont basés sur la baisse cyclique de l’activité solaire – un phénomène qui se produit tous les 11 ans environ – qui entraînerait une réduction de la quantité d’UV reçue par notre atmosphère et donc des hivers froids. En outre, selon les scientifiques, la fonte des glaces arctiques et le refroidissement des océans perturberaient le climat. Autant d’arguments qui laisseraient penser que la saison hivernale 2013-2014 sera la plus froide que l’Europe ait connue depuis un siècle.
Météorologue spécialiste des prévisions à long terme chez Météo Consult, Régis Crépet n’accorde, lui, aucun crédit à ces prédictions. En septembre dernier, il avait déjà fait savoir à 20minutes.fr qu’il était « extrêmement hasardeux de prétendre » aussi tôt que les températures seront extrêmement basses. « Au-delà d’un mois, les prévisions sont véridiques entre 55% et 60%. On ne peut pas être aussi catégorique ». Et de nuancer : « Si l’on regarde les indicateurs, oui, l’hiver devrait être froid et long. Mais comme l’était déjà l’hiver dernier ». Christian Viel, climatologue à Météo France, est du même avis. « Nous avons vu circuler cette rumeur alarmiste, et elle ne correspond pas du tout à notre analyse de la situation. Pour commencer, il est impossible de faire des prévisions fiables à aussi long terme sous nos latitudes : nous ne nous engageons pas au-delà de trois mois, et sur cette période nous ne pouvons qu’indiquer si les températures seront inférieures à la normale, supérieures ou neutres. Or, pour les trois mois à venir, la tendance saisonnière est au neutre », a-t-il tranché.
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