Vladimir Poutine chercherait-il à éteindre la polémique à un peu plus cent jours de l’ouverture des JO de Sotchi ? À la veille de sa rencontre avec le nouveau président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, l’homme fort du Kremlin a assuré, lundi, que les autorités russes feraient tout « pour que les sportifs, les spectateurs, les visiteurs se sentent bien aux Jeux olympiques, quels que soient leur nationalité, leur appartenance ethnique ou leur orientation sexuelle ».
Une sorti qui intervient quelques mois après que le président russe a promulgué, le 11 juin, un arsenal législatif homophobe, condamnant « la propagande homosexuelle ». Le texte prévoit que «Les étrangers qui se livrent à la « propagande », une notion mal définie, soient sanctionnés d’une amende de 100.000 roubles (2.300 euros), d'une peine 15 jours de détention et soient expulsés du pays.
Un député de Saint-Pétersbourg dérape, des sportifs se mobilisent
Les récents propos acerbes du député de Saint-Pétersbourg, Vitaly Milonov contre les homosexuels illustrent le climat anti-gays qui règne dans le pays à deux mois des JO. Dans une vidéo publiée le 19 septembre (voir ci-dessous), l'élu à l'origine de la législation anti-gays qualifie notamment les homosexuels de « violeurs d’enfants » et nie toute violence à l’égard des couples de même sexe.
Mi-octobre, des athlètes dont l’ex-tennisman Andy Roddick, le basketteur Steve Nash ou le skieur Mike Janyk, avait interpellé le président du CIO estimant que la législation anti-gay « violait clairement » les valeurs portées par la Charte olympique.
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