Pour éloigner les pirates somaliens qui naviguent au large de la Corne de l'Afrique, les officiers de la marine marchande britannique ont trouvé une arme redoutable : les chansons de la pop star Britney Spears. Plutôt que d'avoir recours aux armes à feu et mettre en danger leur équipage, les navires préfèrent diffuser à fond « Baby One More Time », « Toxic » ou « Work Bitch », grâce aux Long Range Acoustic Devices (LRAD), des canons sonores qui génèrent la musique à 162 décibels. La pop music de Britney, additionnée à la douleur auditive produite par les canons sonores serait, selon l'officier Rachel Owens, la technique jusqu'ici la plus efficace pour éloigner les pirates. Interrogée par le quotidien écossais The Sunday Post, elle explique : « Ces chansons ont été choisies par l'équipe de sécurité car celle-ci pensait que les pirates les haïraient plus que tout ». Et pour cause : ce n'est pas seulement le style musical de Britney Spears qui déplaît aux pirates islamistes, mais aussi ce que la chanteuse, blonde et souvent court-vêtue dans ses clips, représente. « Ces mecs-là détestent la musique ou la culture occidentale, donc se servir des tubes de Britney, c'est juste parfait, estime Rachel Owens. Dès que les pirates entendent Britney, ils passent leur chemin aussi vite qu'ils peuvent. »
Toutefois, précise l'officier de la marine marchande britannique, émettre de la musique à plein volume reste un ultime recours, au cas où les avertissements des gardes armés chargés de protéger les équipages et les cargaisons n'auraient pas été suffisants pour dissuader les pirates d'accoster.
Interviewé par le tabloïd The Mirror, Steven Jones, membre de la Security Association for the Maritime Industry, explique que cette surprenante technique des LRAD, depuis « adaptée pour un usage maritime », est une trouvaille des autorités américaines, qui l'utilisent depuis des années pour réprimer les manifestations. « Bien que le choix de l'artiste ne semble pas trop important, si la musique est désagréable pour les pirates, peut-être permet-elle de leur faire comprendre plus rapidement qu'ils ne sont pas les bienvenus. » Toutefois précise-t-il, le choix des morceaux diffusés n'est pas du ressort de la Royal Navy, chaque société de sécurité faisant sa propre « playlist » à destination des pirates somaliens. Mais, estime-t-il malicieusement, « passer du Justin Bieber irait sûrement à l'encontre de la convention de Genève ».
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