Dans la guerre, les biens culturels passent malheureusement au second plan. C’est la grande crainte de l’Unesco qui lance un appel à la Libye et aux états engagés dans la coalition armée pour sauver le patrimoine. La directrice générale de l’Unesco , Irina Bokova, a rappelé que la France, les Etats-Unis ou encore l’Italie étaient signataires de la Convention de la Haye (1954) pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé. Dans une lettre adressée aux représentants des pays concernés, la directrice les exhorte à faire en sorte que des sites millénaires ne soient pas visés : « Du point de vue du patrimoine culturel, [la Libye] est importante pour l’humanité tout entière(…) Plusieurs sites majeurs témoignent des grandes réalisations techniques et artistiques des ancêtres du peuple [de Libye] et constituent un legs précieux ».
Parmi les 5 sites libyens inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco , figure la « perle du désert », soit l’ancienne ville de Ghadamès, exemple unique d’habitat traditionnel de la région. On trouve aussi en Libye des peintures rupestres datées de 12 000 ans avant J.-C. et les vestiges de la Cyréanaïque, province romaine offerte à Cléopâtre par Antoine, au 1er siècle avant J.-C.
Depuis le début du printemps arabe, des pillages, des incendies et des vols ont eu lieu en Tunisie et en Egypte . En début de semaine, l’Unesco réclamait une mobilisation internationale alors que 54 objets avaient été portés disparus au Musée du Caire.
Tunisie : une habitante de Tunis raconte
Kadhafi, Ben Ali, Moubarak, les fortunes des dictateurs
Libye : le coût de l'intervention
Libye: des bombardements entendus pres de la residence de Kadhafi