«L’alunissage était parfait», s'est enthousiasmé Lan Xiahui, ingénieur du moteur de l'engin téléguidé baptisé Yutu (« lapin de jade »), cité par le Figaro. Une fois n’est pas coutume, les médias chinois ont immédiatement repris l’information. C’est par exemple le cas de Global Times: Yutu « a laissé une emprunte profonde à la surface de la lune », pouvait-on lire sur le site web du quotidien chinois. Le rover a aluni samedi aux alentours de 14 heures CET (Paris), douze jours après le lancement de la mission Chang’e-3 par une fusée Longue Marche. Le succès du programme spatial chinois est jusqu'ici total.
La Chine réalise ainsi un tour de force technologique, en faisant alunir un engin dès le premier essai. Avant elle, l’URSS avait écrasé 11 engins sur l’astre avant de réussir la même manoeuvre. Même les Etats-Unis s’y étaient repris à trois fois avant d’y parvenir. Chang’e-3 a touché le sol lunaire dans une plaine de 400 km de large, connue sous le nom de « Baie des arcs-en-ciel ».
Chang'e-3 contenait le « Yutu », un rover à six roues bourré d’électronique, et pesant 120 kg - et qui fait penser au rover Curiosity, déployé par les Etats-Unis sur Mars. Déployé « plusieurs heures » après l’alunissage, il aura pour mission d’analyser les roches lunaires, et pourra envoyer des images en trois dimensions vers la Terre. Il est en outre capable de gravir des pentes d’une inclinaison de 30 degrés et de se déplacer à une vitesse de 200 mètres par heure.