Vladimir Poutine l'a-t-il fait exprès ? Pour adoucir une annexion qui inquiète toute l'Europe, celle de la Crimée suite au référendum du 16 mars dernier, placer une très jolie femme de 33 ans pour assurer le rôle de procureur de la nouvelle République de Crimée peut sembler habile. La stratégie a cartonné auprès des asiatiques en tout cas. Natalia Poklonskaya, 33 ans, est devenue un sujet de détournement pour ses admirateurs artistes, et la page Facebook créée par ses nouveaux fans a déjà été likée plus de 18 000 fois en 4 jours. Quelques infos sur la nouvelle Natalia.
1. Elle accuse Kiev de coup d'état
Lors d'un discours prononcé le 11 mars, la nouvelle procureure n'a pas hésité à s'en prendre au gouvernement de Kiev, suivant de fait la ligne politique de Poutine : « Ce qui s'est passé à Kiev était, avant tout, un coup d'Etat anti-constitutionnel et une prise de pouvoir par les armes », et la nouvelle ennemie des médias ukrainiens d'ajouter que selon elle tous les responsables politiques liés à la Présidence ukrainienne qui ont exercé durant cette période de troubles sont « illégitimes ».
À côté des clichés et vidéos officiels de la jeune femme en uniforme, quelques photos ont été publiées sur la Toile montrant l'émissaire de Poutine en Crimée en version moins stricte : cheveux blond platine, lascivement installée sur un sofa rouge, l'air mutin, de quoi enflammer l'Ukraine anti-Poutine, et ravir les Asiatiques emballés par cette bombe slave. Interrogée lors de la même conférence de presse du 11 mars sur ces photos à caractère « frivole », la procureure a répondu : « Je n'ai pas le temps de surfer sur Internet... Et je crois que la beauté sauvera le monde. »
La jeune femme a fait ses études à Yalta, sur les bords de la mer Noire en Crimée, puis a commencé à exercer en tant que procureur inter-district à Simferopol, toujours en Crimée. Elle a ensuite rejoint le bureau du procureur général ukrainien à Kiev. Le 11 mars dernier, quelques jours avant le référendum d'auto détermination de la Crimée, Natalia Poklonskaya a accepté la mission de procureure générale de la république de Crimée après que 5 autres candidats aient refusé ce poste. L'un d'entre eux a choisi de rester loyal au gouvernement de Kiev. Très agressive dans son discours envers les autorités ukrainiennes, la jeune politicienne fait depuis peu l'objet de poursuite judiciaires et son statut de conseiller de justice dans la fonction publique lui a été retiré. Difficile pour autant d'intimider cette coriace : « Je dis la vérité et je n'ai pas peur de cette vérité. Je ne suis pas une criminelle, je ne fais pas la promotion du nazisme, contrairement à certains fonctionnaires du régime de Kiev », lâche-t-elle pour se défendre. La procureure affirme qu'elle fera tout pour que la loi ukrainienne et les lois internationales soient respectés en Crimée.